24/05/2010

5. Your Betrayal - Bullet For My Valentine


Honte à moi ! Je viens seulement d'écouter le dernier album de Bullet For My Valentine aujourd'hui !
Je ne sais pourquoi, j'avais juste complètement oublié que Fever était sorti (il y a un deux, trois mois ?)
Alors en ce jour férié où il fait beaucoup (beaucoup, beaucoup) trop chaud, j'ai cliqué sur Deezer.


On a beaucoup parlé de Bullet For My Valentine en 2006, avec The Poison. Ils faisaient toutes les couvertures de (rares) magasines de rock, et c'était un peu comme un phénomène dans le milieu metalcore/hard rock/heavy métal. J'avoue que j'ai la flemme de ressortir de la poussière mes vieux exemplaires de Rock One.
Bref, le premier album était salué par la critique, par les autres groupes (c'est qu'ils ont quand même assuré la première partie de Iron Maiden ou Metallica !) et en fait, le deuxième album aussi. En fait, comme le veut la tradition, le deuxième opus était très attendu, et ils ont fait leur preuves les petits Gallois.
Alors après d'immenses tournées en Europe et aux USA, le dernier album est sorti début 2010.


Déjà, la jaquette n'annonce rien de nouveau par rapport aux précédents albums ; le même graphisme gothico/dark, toujours une nana bizarroide.
J'écoute Your Betrayal; rien de nouveau, et c'est ça qui est bon ! Et le reste de l'album est pareil. Un son bien comme il faut, heavy metal/hard rock. Des guitares saturées, Matt Tuck qui crit toujours autant. Peut-être un peu plus d'influence pop pour certains refrains, et des sons clairements eighties pour quelques solos.

Mais en somme, du lourd. Un bon travail de fond, des compositions toujours entrainantes (oui, moi, j'ai envie de pogoter toute seule dans ma chambre !) et une énergie à revendre.

Après oui, ça reste une nouvelle soupe faite dans la même marmite, ok. De nouveaux ingrédients, mais toujours le même arrière-gout. Alors ceux qui n'ont pas aimé les deux premiers albums n'aimeront sûrement pas celui là !
C'est peut-être le seul point décevant de ce nouvel album, qui sonne comme un medley des précédents.

Qu'importe, je suis sûre que pour les chanceux de Clermond Ferrand, Bordeaux et Strasbourg, (et non pas Paris !), les concerts seront géniaux.
Parce que mine de rien, les Gallois sur scène, ils gèrent.



On Deezer ;
Fever
Scream, Aim And Fire
The Poison



PS ; WEHEARTIT, à droite. Parce que ça fait partie des choses qui m'attirent, que j'aime, qui font pétiller mes yeux. Parce que c'est inutile, et que i love useless stuffs !

12/05/2010

4. "Non, l'homme ne descend pas singe mais plutôt du mouton" (J'accuse)




Mercredi 05 mai 2010.


Le Zénith de Paris est plein à craquer de jeunes babs, de trentenaires qui hurlent "Je t'aime" alors que les lumières ne sont même pas encore éteintes, et des jeunes habillées de vintage cheap (ou pas).Ce soir-là, l'une des meilleures salles de Paris était complète pour Damien Saez.

Damien Saez, pas du tout joyeux fanfaron, abreuve nos oreilles de "pleurnicheries" comme il se plait à le dire, depuis déjà 10 ans. On retiendra "Jeune et Con" qui passe en boucle sur Virgin Radio depuis trop de temps, sa prestation aux dernières Victoires de la musique qui a laissé Nagui sans voix, l'affiche de ses concerts censurée dans le métro et.. c'est tout.
En effet, depuis 10 ans, on entend peu parler de Saez, d'abord parce qu'il l'a choisi, et ensuite parce que à qui ça plairait d'entendre "Faut du gazoil dans la bagnole, la carte bleue dans la chatte" (J'accuse) ou encore "Les seins de Marilyn ou les saints de Marie, tu sais moi je m'en fous, tant qu'elle est à genoux" (Marie ou Marilyn) dès qu'on allumerait notre radio.Entre provocation, poésie, tragédie et (surtout !) contestation, Damien Saez réunit de nombreux fans, tout étant complètement inconnu du grand public.

En tout cas, ce soir-là, le Zénith était sold out (oui je me répète, mais un artiste pas médiatisé qui fait une tournée en France et remplit le Zénith, c'est pas donné...), et c'était de la poésie et de la rébellion qui flottait dans l'air !


À 19h45, les lumières se sont éteintes pour nous laisser apparaitre un mix entre un Cabrel nullissime, et un fake de Saez. Guillaume Favray. Sans aucun intérêt.

Et puis après une heure de sound check, Damien Saez apparait enfin sur scène pour nous chanter "Les Anachirtectures", en bafouillant quelque peu.Et puis les chansons s'enchainent ; on a droit à presque tout son dernier album (J'accuse) qui déménage. Une énergie très rock, presque punk, et il y a du pogo violent dans la fosse ! (Et oui, les mecs de la trentaine qui boivent trop de bières sont en fait des groupies hystériques de Saez.)

Enfin, Saez reste seul sur scène, et nous offre un long, très long set acoustique. Il nous offre "Je veux qu'on baise sur ma tombe", "Jeunesse lève-toi", "Saint Petersbourg", "Autour de Moi Les Fous", "Tu y Crois Toi". Que du bonheur.

Il sort de scène plusieurs fois, pendant quelques minutes, ce qui laisse croire au public que le concert est bel et bien fini, avant de revenir, une cigarette dans la bouche pour nous jouer encore quelques chansons.
Quand il revient pour la dernière fois, il passe la main dans ses cheveux, écrase sa clope sur scène et nous dit "Je vous jouerais bien encore une dernière pleurnicherie, mais je sais pas laquelle... Je sais, c'est pas très professionnel, le concert aurait du être fini depuis une heure... Mais c'est ça qui est beau."
Et il nous joue "Le Cavalier Sans Tête" et "Tricycle Jaune" avant de partir définitivement de la scène.


Un concert absolument magnifique. Damien Saez n'était pas ce gars qui dit ne pas aimer la scène, tout au contraire. Ses sourires, ses remerciements, et ses quelques mots lancés à la foule donnaient l'impression d'être à une soirée entre amis. Une guitare acoustique, et la foule chantait à sa place. En somme, une véritable harmonie entre Saez et le public.
Bref, un long concert de trois heures entre ses classiques et son nouvel album; un concert absolument parfait.


À écouter ;
Regarder les filles pleurer (J'accuse)
Fils de France
Putain, Vous m'aurez plus (Varsovie)
Que tout est noir (Varsovie)
J'veux du nucléaire (God Blesse)
S'en aller (Paris)
Police
Ma petite couturière
Pilule (J'accuse)
Jeunesse lève-toi (Varsovie)
Jours étranges (Jours étranges)
Crépuscule (Jours étranges)

(enfin tout quoi !)

EDIT ; Le concert du 5 mai (et d'autres aussi...) ont été enregistrés, et le son est juste incroyable ! HERE

08/05/2010

3."L'homme fût crée mâle et femelle, ce dit l'Écriture." (Marie Le Jars de Gournays)


"Les femmes ont le droit de monter à l'échafaud. Elles doivent également avoir celui de monter à la tribune" Olympe de Gouges




Alors que se déroule en ce moment-même les États Généraux de la Femme, organisée par le magazine ELLE, je lis une anthologie d'écrits féministes. Un recueil en attente sur ma table de nuit.

Comme beaucoup de jeunes filles, de femmes, je pensais d'une certaine manière que le combat de la femme était terminé, que désormais être une femme, ça ne voulait rien dire, que c'était quelque chose de normal, que nous vivions dans une époque où nous étions déjà toutes "devenues" femme; nous avons le droit d'aller à l'école, de voter, de travailler, de souscrire un prêt à la banque sans l'aide de personnes.
C'est vrai, les choses ont beaucoup bougé depuis les années 50s où la femme était ce pauvre être qui hantait entre le supermarché du coin, sa cuisine, et l'école de ses gosses. Et aujourd'hui, la femme, légalement, a gagné tellement de batailles !
Mais quelle pression sociale, bon dieu, quelle pression !

La parité n'est pas encore bien respectée (regardez la gueule de notre gouvernement !), et une femme est toujours et encore considéré comme un être bon pour faire la cuisine, le ménage, et porter des gosses dans leur gros ventre.
Alors, c'est encore ça la représentation de la femme au XIX siècle ; une pute comme Madeleine, une tentatrice idiote comme Ève, ou une vierge sacrée comme Marie ?
Moi qui pensait que les choses avaient changés.



Alors j'ai ouvert cette anthologie ; Écrits féministes de Christine de Pizan à Simone de Beauvoir, présentée par Nicole Pellegrin (ed. Flammarion)
Bien sûr que j'aimerais que toutes les femmes de ce pays, de ce monde -!- ait lu Le Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir (véritable oeuvre de littérature et de contestation), mais en attendant, une simple anthologie, vraiment très bien foutue.
Des textes choisis de grandes et grands (si si !) écrivains qui défendent la cause des femmes, et nous explique ce que la société du XVI au XX siècle.

Il ne sert à rien de vous dépeindre chaque auteur, de décortiquer chaque texte, et de vous présenter leur thèses. Je pense qu'il faudrait que chaque fille, chaque femme y jete un coup d'oeil. Les idées sont des écrits avant d'être des manifestations dans les rues.
Et aucune femme ne devrait être dépréciée, battue, méprisée parce qu'elle possède un utérus. On ne devrait même pas se battre, aujourd'hui, pour les droits de la Femme...
Mais il nous reste des combats à mener ! Alors, femmes, levez vous !


(Je vous laisse sur cette citation. À laquelle n'a-t-on jamais dit qu'elle était une salope parce qu'elle portait une jupe au dessus du genou ?)
"En effet, supposons qu'on put inventer un moyen de réduire toutes les femmes, sans exception, à cette chasteté qu'on exige d'elles, de manière que nulle femme ne pût se livrer à l'amour avant le mariage, ni posséder après le mariage d'autre homme que son mari ; il en résulterait de là que chaque homme ne pourrait avoir dans tout le cours de sa vie que la ménagère qu'il aurait épousée. Or quelle serait l'opinion des hommes sur cette perspective d'être réduits, pour toute leur vie, à ne jouir que d'une épouse qui pourra leur déplaire dès le lendemain du mariage ?"
Charles Fourier, Traités des quatre mouvements et des destinées générales, 1808