08/05/2010

3."L'homme fût crée mâle et femelle, ce dit l'Écriture." (Marie Le Jars de Gournays)


"Les femmes ont le droit de monter à l'échafaud. Elles doivent également avoir celui de monter à la tribune" Olympe de Gouges




Alors que se déroule en ce moment-même les États Généraux de la Femme, organisée par le magazine ELLE, je lis une anthologie d'écrits féministes. Un recueil en attente sur ma table de nuit.

Comme beaucoup de jeunes filles, de femmes, je pensais d'une certaine manière que le combat de la femme était terminé, que désormais être une femme, ça ne voulait rien dire, que c'était quelque chose de normal, que nous vivions dans une époque où nous étions déjà toutes "devenues" femme; nous avons le droit d'aller à l'école, de voter, de travailler, de souscrire un prêt à la banque sans l'aide de personnes.
C'est vrai, les choses ont beaucoup bougé depuis les années 50s où la femme était ce pauvre être qui hantait entre le supermarché du coin, sa cuisine, et l'école de ses gosses. Et aujourd'hui, la femme, légalement, a gagné tellement de batailles !
Mais quelle pression sociale, bon dieu, quelle pression !

La parité n'est pas encore bien respectée (regardez la gueule de notre gouvernement !), et une femme est toujours et encore considéré comme un être bon pour faire la cuisine, le ménage, et porter des gosses dans leur gros ventre.
Alors, c'est encore ça la représentation de la femme au XIX siècle ; une pute comme Madeleine, une tentatrice idiote comme Ève, ou une vierge sacrée comme Marie ?
Moi qui pensait que les choses avaient changés.



Alors j'ai ouvert cette anthologie ; Écrits féministes de Christine de Pizan à Simone de Beauvoir, présentée par Nicole Pellegrin (ed. Flammarion)
Bien sûr que j'aimerais que toutes les femmes de ce pays, de ce monde -!- ait lu Le Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir (véritable oeuvre de littérature et de contestation), mais en attendant, une simple anthologie, vraiment très bien foutue.
Des textes choisis de grandes et grands (si si !) écrivains qui défendent la cause des femmes, et nous explique ce que la société du XVI au XX siècle.

Il ne sert à rien de vous dépeindre chaque auteur, de décortiquer chaque texte, et de vous présenter leur thèses. Je pense qu'il faudrait que chaque fille, chaque femme y jete un coup d'oeil. Les idées sont des écrits avant d'être des manifestations dans les rues.
Et aucune femme ne devrait être dépréciée, battue, méprisée parce qu'elle possède un utérus. On ne devrait même pas se battre, aujourd'hui, pour les droits de la Femme...
Mais il nous reste des combats à mener ! Alors, femmes, levez vous !


(Je vous laisse sur cette citation. À laquelle n'a-t-on jamais dit qu'elle était une salope parce qu'elle portait une jupe au dessus du genou ?)
"En effet, supposons qu'on put inventer un moyen de réduire toutes les femmes, sans exception, à cette chasteté qu'on exige d'elles, de manière que nulle femme ne pût se livrer à l'amour avant le mariage, ni posséder après le mariage d'autre homme que son mari ; il en résulterait de là que chaque homme ne pourrait avoir dans tout le cours de sa vie que la ménagère qu'il aurait épousée. Or quelle serait l'opinion des hommes sur cette perspective d'être réduits, pour toute leur vie, à ne jouir que d'une épouse qui pourra leur déplaire dès le lendemain du mariage ?"
Charles Fourier, Traités des quatre mouvements et des destinées générales, 1808

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