10/07/2010

9. Search and Destroy

Mercredi 7 juillet 2010


Les lettres rouges brillent au-dessus de l'Olympia, même si le soleil est haut dans le ciel. Les places se vendent aux prix d'or au marché noir, et le public rentre petit à petit.
Ce soir, c'est Iggy and The Stooges qui se produit sur scène.

À 63 ans, l'Iguane et son groupe décident de refaire une tournée mondiale; c'est un souffle de jeunesse qui enlève la poussière de leur troisième album, Raw Power, édité en 1973. En effet, malgré la mort récente du guitariste Ron Asheton, le désormais célèbre Iggy Pop revient sur scène avec son groupe et réinterprète magnifiquement ses plus grands tubes tels que Search And Destroy ou encore I Wanna Be Your Dog.


C'est donc un public très hétéroclite qui s'amasse devant l'Olympia. En effet, entre les kids de 10ans, accompagnés de leurs parents aux cheveux grisonnants, aux petites nanas de 18ans aux jeunes cadres de la trentaine, c'est le public le plus large qu'on pouvait réunir.

Et c'est dans une ambiance bon enfant que la première partie démarre. Jessie Evans, une jeune Berlinoise à l'allure déjanté, qui se trémousse sur scène un saxophone dans les mains, accompagnée seulement d'un percussionniste. Une performance longue, avec beaucoup d'énergie, et d'une avant-garde stupéfiante, mais qui ne suffira pas à détendre le public, qui n'est là que pour Iggy.
Et puis, ils arrivent enfin ; The Stooges, groupe mythique des 70's débarquent sur la scène de l'Olympia. Malgré le son exécrable, Iggy Pop se jette sur scène tout de suite, en pantalon de cuir, et torse nu. Malgré les années, malgré la drogue, il se tortille et se déhanche comme s'il avait 20ans, et qu'il était toujours cette icône "glam-punk", à la manière de David Bowie.
Le public se déchaine et chante en chœur les paroles des tubes planétaires. Iggy Pop se jette plusieurs fois dans la fosse, jette ses micros n'importe où, et les musiciens n'ont rien perdu de leur talents. Grandpas rocks !
Le concert se termine rapidement au bout d'une petite heure, sur Iggy Pop, les fesses à l'air (et le sexe en l'air !) qui nous salue chaleureusement et nous remercie vivement. Les autres membres se contentent de nous saluer respectueusement, nous remerciant intimement d'être toujours là 40 ans après.

C'est nous qui les remercions, pour ce dernier concert parisien (qui sait ?) , où le public a cru avoir 20 ans au début des années 70. Iggy and The Stooges, plus que d'être des dieux, des précurseurs dans la musique, c'est un moyen de retourner dans un passé où la musique voulait dire quelque chose, où les choses étaient plus simples, plus spontanées et où l'on croyait encore à un futur meilleur. Et c'est ça qu'est bon.


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